Kiev accuse la Russie de frappes à proximité de la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine.
L'Ukraine a accusé vendredi la Russie de frappes près d'un réacteur nucléaire de la centrale de Zaporijia (sud), sous occupation russe depuis le début de la guerre.
«Trois frappes ont été signalées vendredi soir près d'un des réacteurs nucléaires», a annoncé sur Telegram la société d'État ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.
Une ligne de haute tension a été endommagée dans cette attaque, en déclenchant l'arrêt d'un des réacteurs de la centrale, la plus grande d'Europe.
«des risques de pulvérisation de substances radioactives»
«Il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d'incendie est élevé», selon Energoatom qui n'a pas fait état de victimes dans un premier temps.
Selon la compagnie ukrainienne, les responsables de la société russe présents sur place depuis la reprise de la ville début mars, Rosatom, «ont quitté précipitamment le site avant l'attaque».
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a pour sa part «condamné fermement les agissements des troupes d'occupation à la centrale de Zaporijia» vendredi.
la situation est «volatile»
«Les conséquences possibles d'une frappe sur un réacteur en fonctionnement sont équivalentes à l'utilisation d'une bombe atomique», a écrit le ministère dans un communiqué en appelant la communauté internationale à prendre «des mesures immédiates pour forcer la Russie à quitter la centrale» et à la «transférer sous le contrôle de l'Ukraine dans l'intérêt de la sécurité du monde entier».
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré mardi que la situation était «volatile» à la centrale de Zaporijia et devenait «de plus en plus dangereuse de jour en jour».
Fin juillet, l'Ukraine avait accusé la Russie de stocker des armes lourdes et munitions sur le site de la centrale nucléaire.
Lors de la prise de la centrale, début mars, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà le risque d'un accident nucléaire majeur.