Ce lundi 1er août, le président américain Joe Biden a annoncé en direct à la télévision la mort du chef d'al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, tué par une frappe de drone à Kaboul (Afghanistan). Un nouveau coup porté à l'organisation terroriste.
Introuvable depuis dix ans. Le chef d'al-Qaida, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, a été tué dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone américain, a annoncé lundi en direct à la télévision le président américain Joe Biden.
«Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Afghanistan, qui a tué l'émir d'al-Qaida, Ayman al-Zawahiri», a-t-il lancé lors d'une courte allocution depuis la Maison Blanche.
«Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n'est plus», a ajouté Joe Biden.
Ayman al-Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les Etats-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver. Il avait pris la tête de la nébuleuse jihadiste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan.
Il était également considéré comme un des cerveaux des attentats du 11-Septembre, qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis.
Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, «de tourner la page», a déclaré le président démocrate.
L'Arabie saoudite s'est pour sa part félicitée «de la mort du chef terroriste d'al-Qaida» responsable de «la planification et l'exécution d'odieuses opérations terroristes aux Etats-Unis, en Arabie saoudite et dans plusieurs autres pays du monde», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Aucune présence américaine au sol
L'attaque au drone a été menée à l'aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des Etats-Unis «d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer».
Ayman al-Zawahiri avait été repéré «à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché» par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.
Au cours du week-end, le ministre afghan de l'Intérieur avait démenti les informations faisant état d'une frappe de drone à Kaboul, indiquant à l'AFP qu'une roquette avait touché «une maison vide» de la capitale.
Dans un communiqué publié lundi sur Twitter avant l'intervention de Joe Biden, le porte-parole des talibans avait toutefois reconnu l'existence d'une «attaque aérienne», attribuée à un «drone américain».
Joe Biden a précisé lors de son allocution que l'opération n'avait fait «aucune victime civile».