La fondation caritative du prince Charles aurait accepté un don d’un million d’euros de la part de membres de la famille d’Oussama ben Laden.
Nouvelle polémique pour la famille royale britannique. Selon The Sunday Times, le prince Charles, fils de la reine Elizabeth II et héritier de la couronne, aurait accepté pour sa fondation un don d’un million d’euros de la part de proches d’Oussama ben Laden, le terroriste responsable des attentats du 11 septembre 2001.
Selon le média britannique, les deux personnes à l’origine de ce don sont des demi-frères du fondateur d’al-Qaida, tué en mai 2011 au Pakistan après des années de traques. Le transfert d’argent aurait eu lieu en 2013.
Le prince Charles aurait reçu personnellement l’un d’eux, Bakr ben Laden (l’autre se nomme Shafiq), dans sa résidence de Clarence House. Le président de la fondation, la Prince of Wales Charitable Fund, a affirmé que l’héritier du trône n’a pas pris la décision lui-même d’accepter la somme. L’accord aurait été donné après des vérifications, auxquelles le gouvernement a participé. Il aurait ensuite été décidé par les membres de l’association caritative que les actes d’Oussama ben Laden ne devaient pas «ternir tour la famille».
La fondation habituée aux dons embarrassants
L’information est cependant particulièrement embarrassante pour le prince Charles, d’autant que sa fondation est habituée aux dérapages. En 2015, il avait reçu des sacs remplis de trois millions d’euros, en cash, de la part d’un cheikh qatari. Une somme transférée immédiatement à l’organisation caritative, mais qui contrevenait à la règle selon laquelle aucun membre de la famille royale ne peut accepter de l’argent liquide en cadeau. Seul un chèque, comme mécène ou pour un organisme de bienfaisance, est possible.
En 2021, l’ancien valet du prince, Michael Fawcett, réputé très proche, avait été soupçonné d’avoir aidé un homme d’affaires saoudien pour obtenir une décoration, en échange des larges donations faites à des œuvres de charité de la couronne. Une enquête est en cours.
Au même moment, l’ancien président de la fondation avait dû démissionner pour avoir accepté des centaines de milliers d’euros de la part d’un donateur russe. Là encore, une enquête a été ouverte.