Le pape François, qui se rendra au Canada du 24 au 30 juillet, a évoqué dimanche un «pèlerinage pénitentiel» destiné à «rencontrer et embrasser les peuples autochtones», victimes de violences perpétrées pendant des décennies dans des pensionnats.
«Dimanche prochain, si Dieu le veut, je partirai pour le Canada», a-t-il dit à l'issue de la traditionnelle prière de l’Angélus, dans une possible allusion à des douleurs au genou qui l'ont contraint à reporter un autre voyage, en Afrique. Ce «pèlerinage pénitentiel» va selon lui «contribuer au parcours de guérison et de réconciliation déjà entrepris» au Canada.
«Malheureusement, au Canada, de nombreux chrétiens, y compris certains membres d'instituts religieux, ont contribué à des politiques d'assimilation culturelle qui, dans le passé, ont gravement porté préjudice aux communautés autochtones de diverses manières», a souligné le pape argentin.
Début avril, le pape François avait déjà présenté ses «excuses» lors d'une audience au Vatican devant des délégations Métis, Inuits et des Premières nations, confiant sa «tristesse et sa honte» pour les violences perpétrées.
Le scandale des pensionnats pour enfants autochtones
Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, quelque 150.000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans plus de 130 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture.
Des milliers n'en sont jamais revenus. Les autorités estiment leur nombre entre 4.000 et 6.000. En 2015, une commission d'enquête nationale avait qualifié ce système de «génocide culturel».
Pour son 37e voyage depuis son élection en 2013, le pape François se rendra notamment à Edmonton (Alberta), où il rencontrera des membres des délégations des Premières nations, Métis et Inuits.