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Joe Biden quitte l'Arabie saoudite après une visite controversée

Joe Biden a promis que son pays «ne se détournerait pas» du Moyen-Orient en laissant «un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l'Iran». [Abdulla AL-NEYADI / Ministry of Presidential Affairs - Abu Dhabi / AFP]

Le président américain Joe Biden a conclu, ce samedi 16 juillet, sa première tournée au Moyen-Orient après une visite très controversée en Arabie saoudite, où il a tenté de réaffirmer l'influence des Etats-Unis.

Une visite au bilan plus que mitigé. Le président américain Joe Biden a quitté, ce samedi 16 juillet, l'Arabie saoudite, embarquant à 13H45 GMT à bord d'Air Force One à l'aéroport de Jeddah, en direction des Etats-Unis, après sa première tournée au Moyen-Orient.

Le chef d'Etat de 79 ans avait entamé mercredi sa tournée dans la région par une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens avant de se rendre en Arabie saoudite pour assister à un sommet réunissant à Jeddah (ouest) les six membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn), ainsi que l'Egypte, la Jordanie et l'Irak.

une visite critiquée

Dans un discours prononcé samedi devant un parterre de dirigeants arabes, Joe Biden a promis que son pays «ne se détournerait pas» du Moyen-Orient en laissant «un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l'Iran». Critiqué pour sa visite dans la monarchie du Golfe accusée de graves violations des droits humains, il a affirmé que «le futur appartiendrait aux pays (...) dont les citoyens peuvent remettre en cause et critiquer leurs dirigeants sans peur de représailles».

«Intégration, interconnection. Ce sont les thèmes sous-jacents de notre réunion» a-t-il dit. L'administration Biden dit vouloir promouvoir une nouvelle «vision» pour le Moyen-Orient, basée sur le dialogue et la coopération économique et militaire.

Une image marquante

Le voyage reste toutefois marqué par l'image du président échangeant un «check» du poing avec Mohammed ben Salmane dit MBS, accusé par les renseignements américains d'être le commanditaire de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Kashoggi en 2018. Joe Biden avait d'ailleurs promis de traiter le royaume en pays «paria».

Le président américain a assuré vendredi avoir évoqué cette affaire «au tout début» de sa réunion avec le prince héritier, de fait aux commandes de la riche monarchie, assurant avoir été «on ne peut plus clair». Selon le ministre d'Etat aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, interrogé par CNN, MBS «a expliqué vendredi au président américain qu'il s'agissait d'une tragédie pour l'Arabie saoudite».

Il lui a dit que «les responsables avaient fait l'objet d'une enquête, avaient été confrontés à la justice et payaient désormais pour le crime», a ajouté Adel al-Jubeir, indiquant par là que pour le royaume, il s'agissait d'une affaire classée. Plusieurs grands journaux américains ont mis en Une la photo de la salutation entre Joe Biden et MBS, tandis que des activistes ont accusé le président américain de se renier pour quelques barils de pétrole.

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