En voyage en Arabie saoudite, le président américain Joe Biden a déclaré vendredi avoir prévenu le prince héritier Mohammed ben Salmane d'une «réponse» de sa part en cas de nouvelle attaque contre des dissidents, en référence à l'assassinat «scandaleux» du journaliste Jamal Khashoggi.
La situation est délicate. En visite à Jeddah en Arabie saoudite, Joe Biden, le Président américain, s’est entretenu avec le prince Mohammed ben Salmane. Il aurait prévenu le prince héritier d’une «réponse», en cas d’une nouvelle attaque contre des dissidents, à l’instar du journaliste Jamal Khashoggi, tué en 2018.
Ce chroniqueur du Washington Post, critique du pouvoir saoudien, avait en effet été démembré dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul, alors qu'il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage avec sa fiancée turque.
un «check» controversé
Après son assassinat, Joe Biden avait promis de réduire la monarchie du Golfe au rang de «paria» et de déclassifier un rapport de la CIA concluant que le prince héritier avait «validé» ce meurtre.
Join me as I deliver remarks in Jeddah, Saudi Arabia. https://t.co/aeZgDhQ9aU
— President Biden (@POTUS) July 15, 2022
Pourtant, le président est arrivé vendredi au palais royal de Jeddah, où il a salué Mohammed ben Salmane d'un «check» du poing, forme de salutations répandue depuis le Covid-19.
«Le premier 'check' entre le président Biden et Mohammed ben Salmane était pire qu'une poignée de mains - cela était honteux», a déclaré Fred Ryan, directeur de la publication du Washington Post.
Un geste que le président américain explique ainsi : «J'ai juste fait comprendre que si une telle chose se reproduit, ils auront cette réponse et bien plus encore».