Alors que la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine, Dmitri Medvedev président de la Russie de 2008 à 2012, a brandi la menace nucléaire ce mercredi.
«L'idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l'existence de l'humanité», a écrit mercredi sur son compte Telegram Dmitri Medvedev. L'actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité russe n’a ainsi pas hésité à évoquer le recours à l’arme nucléaire, tout en excluant par avance l'éventualité de sanctions prises contre Moscou par la justice internationale.
L’ex-président russe, également Premier ministre de 2012 à 2020, s’en est ensuite pris aux Etats-Unis. En accusant la première puissance mondiale de vouloir traduire la Russie devant des juridictions internationales, Dmitri Medvedev a dénoncé l’impunité de Washington jamais sanctionné pour ses guerres menées à travers le monde et qui, selon lui, ont fait 20 millions de morts.
A la tête du Kremlin de 2008 à 2012, Dmitri Medvedev a été président lorsque Vladimir Poutine a brièvement quitté la présidence en raison de la limite de mandats présidentiels. Plutôt discret et modéré dans ses prises de positions, l’homme s’est imposé comme l’un des détracteurs les plus féroces des pays occidentaux depuis le début de l’offensive russe en Ukraine.
Abonné aux déclarations fracassantes, Dmitri Medvedev a par exemple qualifié les adversaires de la Russie d’«enfoirés» et de «dégénérés».