Téhéran espère qu’un accord sera trouvé avec les grandes puissances, comme les États-Unis, sur la question du nucléaire.
Depuis des années, la question de l’Iran et de son programme nucléaire inquiète de nombreux pays à travers la planète. Ce jeudi 23 juin, l’Iran a déclaré qu’elle espérait «sérieusement» aboutir à un accord sur ce programme avec les grandes puissances, y compris les Etats-Unis. C’est Hossein Amir-Abdollahian qui a tenu ses propos lors d'une conférence de presse avec son homologue russe Sergueï Lavrov, à Téhéran.
Un effort est nécessaire selon le chef de la diplomatie européenne
Le chef de la diplomatie russe est arrivé mercredi soir dans la capitale iranienne pour une visite de deux jours, alors que des pourparlers sur le nucléaire iranien, lancés à Vienne en avril 2021 entre l'Iran et les grandes puissances (Russie, Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), sont au point mort depuis le mois de mars 2022. Néanmoins, un accord sur le nucléaire iranien est à l’ordre du jour et possible, mais «un effort» est nécessaire pour le finaliser, a assuré mardi 21 juin le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Les discussions de Vienne, auxquelles les États-Unis ont participé de manière indirecte, visent à faire revenir Washington dans l'accord international de 2015 prévoyant la limitation des activités nucléaires iraniennes, en échange d'un allégement des sanctions internationales. «Les négociations ont atteint un stade difficile alors qu'on s'approche de la fin», a affirmé M. Amir-Abdollahian. L’Iran espère «sérieusement aboutir à un accord juste, fort et durable», a-t-il ajouté, appelant Washington à «faire preuve de réalisme».
Moscou a joué un rôle central dans l'application de l'accord de 2015, connu officiellement sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), en particulier en recevant les tonnes d'uranium enrichi en excès de Téhéran. «Avec les autres participants au JCPOA, nous faisons d'énormes efforts pour réparer l'erreur des Etats-Unis qui ont decidé de se retirer de l'accord», a déclaré, ce jeudi 23 juin, Sergueï Lavrov.
«Nous sommes opposés aux sanctions illégales contre certains pays, dont la Russie», a déclaré le ministre Amir-Abdollahian. Ce mercredi 22 juin, le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé «à renforcer la coopération et la coordination entre les deux pays pour contrer les sanctions américaines».