Après un déplacement en Roumanie puis en Moldavie, Emmanuel Macron est arrivé à Kiev, en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi.
Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi ont pris place ensemble à bord d'un train spécial à destination de Kiev.
Les trois dirigeants ont embarqué en Pologne et sont arrivés ce jeudi matin dans la capitale ukrainienne.
Des semaines à venir «très difficiles»
«On va retrouver le président Zelensky pour nous rendre sur un site de guerre où des massacres ont été commis et ensuite pour pouvoir conduire les entretiens qui sont prévus», a indiqué Emmanuel Macron à sa sortie du train.
Cette visite «est un message d'unité européenne aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens, un message de soutien», a-t-il ajouté, soulignant que «les semaines qui viennent seront très difficiles».
«des discussions importantes»
Alors que Jean-Luc Mélenchon critique l'absence du chef de l'Etat sur la scène nationale, une visite d'Emmanuel Macron à Kiev en pleine campagne d'entre-deux-tours des législatives représente un signal fort.
«Je pense que nous sommes à un moment où nous avons besoin d'envoyer des signaux politiques clairs, nous Union européenne, à l'égard de l'Ukraine et du peuple ukrainien dans un contexte où il résiste de manière héroïque depuis plusieurs mois», avait-il justifié mercredi en Roumanie.
Selon Emmanuel Macron, il faut «continuer l'effort d'équipement de coopération, l'effort financier» et «parachever des discussions importantes pour pouvoir sortir les céréales ukrainiennes», affectées par le blocus imposé par la flotte russe.
Après la vague de critiques et d'incompréhension, notamment à Kiev, suscitée par ses appels à ne «pas humilier la Russie», Emmanuel Macron a aussi rappelé mercredi «la clarté» de la position française de soutien à l'Ukraine, «sans aucune complaisance» à l'égard de Moscou.
«Mais nous voulons bâtir la paix. A un moment donné, quand nous aurons aidé au maximum à résister, quand, je le souhaite, l'Ukraine aura gagné et surtout que le feu aura cessé, nous devrons négocier. Le président ukrainien (...) devra négocier avec la Russie et nous serons, nous Européens, autour de cette table», a-t-il clarifié.
Emmanuel macron en soutien de l'europe de l'est
Arrivé mardi soir en Roumanie, Emmanuel Macron a dîné avec des soldats français, avant de rester dormir sur place sous une tente, a tenu à faire savoir l'Elysée. Dans le cadre de l'Otan, la France déploie 500 militaires sur place, aux côtés de soldats belges et d'autres nations. Une mission qui doit monter en puissance avec 1.000 hommes d'ici à la fin de l'année.
Accompagné par la nouvelle ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, Emmanuel Macron s'est ensuite envolé pour la Moldavie voisine, où il a été reçu dans la capitale Chisinau par la présidente pro-européenne Maia Sandu.
Peuplée de 2,6 millions d'habitants, la Moldavie, pays parmi les plus pauvres d'Europe, a déposé début mars sa candidature pour intégrer l'Union européenne, tout comme l'Ukraine et la Géorgie. Des demandes sur lesquelles la Commission européenne doit se prononcer d'ici à la fin de la semaine avant d'être discutées au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.
Le déplacement d'Emmanuel Macron sur le flanc oriental de l'Europe est son premier depuis le début, le 24 février, du conflit déclenché par Moscou.