Le principal accusé d'une violente agression d'un groupe de femmes dans un restaurant en Chine a écopé d'une peine de vingt-quatre ans de prison. Le 29 août dernier, la cour de justice du Hebei (Chine) avait annoncé des poursuites à l'encontre de 28 personnes liées à cette violente agression.
Le principal accusé d'une violente agression d'un groupe de femmes dans un restaurant en Chine a écopé de vingt-quatre ans d'emprisonnement, a annoncé ce vendredi 23 septembre, le tribunal en charge de cette affaire qui avait provoqué un tollé national. Les 27 autres accusés ont été condamnés à des peines d'emprisonnement comprises entre six mois et onze ans de prison, assorties pour la plupart d'entre elles d'amendes comprises entre 3.000 et 135.000 yuans.
Au-delà de l'agression dans le restaurant, la justice a infligé une peine particulièrement lourde à Chen Jizhi car il a dirigé un «gang» de malfaiteurs qui «utilisait la violence et les menaces» pour commettre divers méfaits.
les images ont fait le tour de la toile
Les images filmées, qui ont fait le tour de la toile, sont d’une violence inouïe. On y voit un homme qui semble placer sa main sur le dos d'une femme alors que cette dernière partage un repas avec deux autres personnes dans un restaurant. La femme le repousse, puis l'homme semble la frapper, avant que d'autres personnes ne la traînent à l'extérieur et lui assènent une série de coups alors qu'elle est au sol. Une autre femme est également poussée au sol.
Parmi les victimes, deux d’entre elles ont été hospitalisées à la suite de l’incident, mais leur vie n'était pas mise en danger.
Nous sommes en 2022 à #Tangshan, dans le Hebei. Vidéo 1 pic.twitter.com/gyEsoXRkvY
— Zhulin Zhang (@ZhangZhulin) June 10, 2022
Les violences sexistes, un fléau en Chine
Les images de l’agression n’avaient pas manqué de faire réagir les internautes sur les réseaux sociaux. Certains ont dénoncé des comportements sexuels prédateurs et exhorté les autorités à sévir contre la violence.
«Comment ce genre de choses peut-il encore se produire en 2022 ?», a commenté un utilisateur, appelant à ce que les responsables soient sévèrement punis et à «ne laisser aucun d'entre eux s'échapper».
Car si la discussion sur les droits des femmes a pris de l'ampleur ces dernières années malgré la pression d'une société patriarcale, la vidéo a relancé le débat autour du harcèlement sexuel et des violences sexistes en Chine.
D’après les associations de défense des droits des femmes, les violences domestiques restent omniprésentes et ne sont pas suffisamment signalées, tandis que des féministes de premier plan sont régulièrement harcelées et arrêtées par la police.
Par ailleurs, dans un pays où une femme mariée sur quatre est victime de violences domestiques, les mots-clés liés au mouvement #MeToo ont été censurés sur le web chinois après une vague de dénonciations de professeurs d'université accusés de harcèlement sexuel en 2018.