Les Etats-Unis organisent ce lundi à Los Angeles le neuvième Sommet des Amériques, une rencontre réunissant les chefs d'Etat du continent. Un véritable test diplomatique pour le président américain Joe Biden, alors que certains pays ont menacé de boycotter l’événement.
Sur tous les fronts. Très investi en Europe depuis la guerre en Ukraine, mobilisé par la rivalité avec la Chine dans le Pacifique, Joe Biden doit également regarder vers sa frontière sud.
A partir de ce lundi et pour quatre jours, le président américain sera l'hôte du neuvième Sommet des Amériques, organisé cette année aux Etats-Unis à Los Angeles.
Censé réunir tous les pays du continent, l'événement avait du plomb dans l'aile avant même d'avoir débuté. En tant que pays hôte, les Etats-Unis ont indiqué début mai qu'ils n'inviteraient pas Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, Joe Biden ayant fait savoir que «l'engagement pour la démocratie» serait un «facteur clef pour savoir qui est invité ou non».
de nombreux défis pour le continent
Washington reproche à Cuba les lourdes peines infligées aux manifestants pacifistes du 11 juillet 2021 à La Havane et ne reconnaît ni l'élection du président du Venezuela Nicolas Maduro en 2018, ni celle du président du Nicaragua Daniel Ortega en novembre dernier.
En réaction, le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador avait menacé, au début du mois de mai, de boycotter le sommet. Une menace mise à exécution ce lundi. «Je ne vais pas au sommet parce qu'on n'invite pas tous les pays de l'Amérique. Je crois en la nécessité de changer la politique qui a été imposée depuis des siècles : l'exclusion», a-t-il fait savoir. Le Chili et l'Argentine avaient également exprimé leur mécontentement.
Crise migratoire à la frontière américano-mexicaine, relance économique post-pandémie, influence grandissante de la Chine... Le continent américain est pourtant confronté à de grands défis qui ne pourront être résolus sans dialogue multilatéral.
Washington a déjà envoyé un signal d'apaisement en allégeant certaines des sanctions imposées au Venezuela en 2019, notamment un embargo pétrolier, visant à évincer du pouvoir Nicolas Maduro après les élections controversées de 2018 qui ont mené à sa réélection.