L'Union européenne s'est accordée lundi soir sur un embargo massif du pétrole russe en décidant de bannir 90% de ses importations provenant de Moscou dès but 2023. «C'est un signal très fort que nous envoyons à Moscou», a estimé Charles Michel, président européen.
Un compromis a été trouvé. Réunis lundi pour un sommet extraordinaire, les 27 pays membres de l'UE ont approuvé un embargo sur le pétrole qui supprimera l'essentiel de leurs importations (90%) depuis la Russie d'ici à la fin de l'année, en exemptant la Hongrie.
«Unité. Accord interdisant l'exportation de pétrole russe vers l'UE. Cela couvre immédiatement plus des 2/3 des importations de pétrole de la Russie, coupant une énorme source de financement pour sa machine de guerre. Pression maximale sur la Russie pour mettre fin à la guerre», a tweeté le président du Conseil, Charles Michel.
Tonight #EUCO agreed a sixth package of sanctions.
It will allow a ban on oil imports from #Russia.
The sanctions will immediately impact 75% of Russian oil imports. And by the end of the year, 90% of the Russian oil imported in Europe will be banned. pic.twitter.com/uVoVI519v8— Charles Michel (@eucopresident) May 30, 2022
Par ailleurs, l'UE s'est accordée pour exclure la principale banque russe, la Sberbank, du système financier international Swift, dans le cadre de son sixième paquet de sanctions contre Moscou, ont annoncé lundi soir les dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles.
«Ce train de sanctions comprend des mesures percutantes comme le retrait de Swift de la plus grande banque russe, la Sberbank», a déclaré Charles Michel, le président du Conseil. Jusqu'à présent, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.