Les réactions se multiplient après la fusillade qui a coûté la vie à au moins 21 personnes, dont 19 enfants, mardi 24 mai au Texas. La poétesse Amanda Gorman s'est notamment exprimée, au travers d'un poème.
La poésie contre les balles. En réaction à la fusillade qui a coûté la vie à au moins 19 enfants et deux enseignants, mardi 24 mai à Uvalde (Etats-Unis), la poétesse Amanda Gorman a exprimé son choc au travers de son art.
Révélée au grand public lors de sa performance pour l'investiture présidentielle de Joe Biden, la jeune femme âgée de 24 ans écrit (traduction libre en français) que «les écoles sont mortes de peur». Elle déplore une «éducation sous les pupitres, abaissée par les balles» et se demande si les enfants américains pourront simplement «vivre».
Schools scared to death.
The truth is, one education under desks,
Stooped low from bullets;
That plunge when we ask
Where our children
Shall live
& how
& if— Amanda Gorman (@TheAmandaGorman) May 24, 2022
Mardi 24 mai, un jeune homme de 18 ans a ouvert le feu à l'intérieur de l'école primaire Robb à Uvalde, au Texas. Le gouverneur, Greg Abbott, a identifié le suspect sous le nom de Salvador Ramos. Ce dernier aurait dans un premier temps tiré sur sa grand-mère avant de se rendre dans cette école pour viser les élèves. Le tireur a été abattu par la police.
Sur Twitter, Amanda Gorman a publié une succession de tweets à propos de la fusillade. «Il faut être un monstre pour tuer des enfants, a-t-elle notamment écrit. Mais regarder des monstres tuer des enfants encore et encore sans rien faire ce n'est pas seulement de la folie - c'est de l'inhumanité».
Décrivant «une nation sous les pistolets», la jeune poétesse a dénoncé l'inaction des autorités américaines concernant la réglementation des armes à feu. «Que pourrions nous être si seulement nous essayions. Que pourrions-nous devenir si seulement nous écoutions.»
En parallèle, sur Instagram, Amanda Gorman a aussi encouragé ses abonnés à faire un don pour l'association Everytown, qui lutte contre la violence armée. «Américains, vous savez que ça suffit, a-t-elle asséné. Si vous faites quelque chose aujourd'hui, faites en sorte qu'il ne s'agisse pas seulement de pleurer, mais d'agir».