Keyvan Samimi, journaliste et militant iranien de 73 ans, a été renvoyé en prison car il aurait repris des «activités contre la sécurité nationale», profitant d'une libération provisoire pour raison de santé selon un média local.
En Iran, les autorités ont renvoyé en prison un journaliste malade de 73 ans, accusé d'activités «contre la sécurité nationale. «A la fin de son congé pour raison de santé, M. Samimi a été renvoyé en prison car il a repris ses activités contre la sécurité nationale ainsi que ses contacts avec des groupes contre-révolutionnaires à l'étranger», a indiqué l'agence de presse Mehr.
Emprisonné à plus de 200km à l'est de Téhéran, Keyvan Samimi avait été arrêté en décembre 2020 pour «complot contre la sécurité nationale». Le rédacteur en chef du mensuel Iran Farda avait été arrêté dans un rassemblement syndical initié par des syndicats indépendants ouvriers, devant le parlement iranien.
Le journaliste avait été autorisé à rentrer chez lui en février pour se soigner suite à des soucis de santé. Mr. Samimi a été jugé apte à réintégrer la prison de Semnan, par un médecin qui l'a ausculté.
Le journaliste avait déjà été arrêté en 2009 et condamné à 6 ans de prison en 2010 pour «publication de fausses informations dans le but de troubler l’opinion publique» et «action contre la sécurité nationale», avant d'être libéré en mai 2015.
Dans le même temps, l'agence officielle Irna a annoncé l'arrestation d'une militante défendant les droits des femmes et du mouvement ouvrier, Narges Mansouri. Cette dernière avait été arrêtée en août 2019 puis libérée sous caution en novembre de la même année, précisent des médias locaux.