Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a assuré mardi que son pays allait «intensifier» sa coopération militaire avec la Suède et la Finlande, qui cherchent des assurances de sécurité pour la période de transition jusqu'à leur intégration souhaitée dans l'Otan.
«Nous allons intensifier notre coopération militaire, notamment dans la région de la mer Baltique, et via des exercices communs», a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une conférence de presse à Berlin. Il a précisé que Suède et Finlande pourront compter sur le soutien de l'Allemagne, «surtout dans cette situation très particulière» précédant leur acceptation espérée au sein de l'Otan.
Dès à présent, «il est déjà clair que nos pays sont liés par l'obligation de s'entraider conformément à l'article 51 de la Charte des Nations unies, de fournir toute l'aide et tout le soutien possibles pour se protéger mutuellement», estime le chancelier allemand.
Après près de deux siècles de neutralité puis de non-alignement militaire, la Suède et la Finlande, membres de l'UE, viennent d'officialiser leur candidature à l'Otan, conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine.
«L'Allemagne s'engagera à ce que la procédure d'adhésion se déroule très rapidement», a ajouté le chancelier. Seuls les membres de cette organisation bénéficient de ses garanties de protection, pas les candidats, ce qui a poussé Stockholm et Helsinki à demander des assurances de sécurité à plusieurs pays de l'Alliance atlantique.
Olaf Scholz confiant face aux candidatures
L'unanimité et la ratification parlementaire des 30 membres actuels de l'Alliance atlantique est nécessaire pour faire entrer un nouveau membre. Olaf Scholz s'est dit «confiant» de pouvoir atteindre ce consensus, malgré les menaces de blocage du président turc Recep Tayyip Erdogan.
«Nous voyons comment la Turquie agit, notamment dans la situation conflictuelle actuelle : elle a déjà apporté de nombreuses contributions constructives, avec la mise en œuvre des décisions concernant le passage du Bosphore, et je pense que nous pouvons garder cette confiance», a-t-il déclaré.
Ankara reproche notamment à la Suède et à la Finlande de ne pas approuver ses demandes d'extradition des personnes qu'elle accuse d'être membres «d’organisations terroristes» comme le PKK kurde.