«Les guerres ne sont jamais propres, mais celle-ci est particulièrement sale», a déclaré ce vendredi dans la Matinale de CNEWS, Alain Bauer, professeur au conservatoire national des arts et métiers, au sujet du conflit russo-ukrainien.
«On pensait que l'Ukraine serait un deuxième Afghanistan pour la Russie, ça se transforme en moitié Vietnam-moitié Verdun», a-t-il expliqué, soulignant la résistance de l'armée ukrainienne.
«Barbarie militaire»
Ce que les Russes «n'ont pas encerclé ou ce qu'ils n'ont pas écrasé, ils ont été obligés de les évacuer, avec des massacres», a poursuivi Alain Bauer, évoquant les atrocités commises à Boutcha, et «d'autres à venir». «Cette petite ville a montré ce que la barbarie militaire pouvait être», a-t-il également souligné.
Le retrait des troupes russes dans la ville de Boutcha (région de Kiev) avait dévoilé des scènes d'horreur, des centaines de corps d'Ukrainiens, mains liées dans le dos ou partiellement brûlés, jonchant les rues et les fosses communes.
Selon Alain Bauer, les forces russes sont à ce stade «embourbées», avec «des petites avancées et des petits reculs». «C'est millimétrique, ça ressemble assez à Verdun ou à une version inversée de Stalingrad», a-t-il ajouté.