La Corée du Nord a tiré ce samedi 7 mai un missile mer-sol balistique, a annoncé l'état-major de l'armée sud-coréenne, quelques heures après la mise en garde des Etats-Unis sur la possibilité d'une reprise des essais nucléaires par Pyongyang dans les prochaines semaines.
Il s'agit de la 15e démonstration de force cette année pour ce pays doté de l'arme nucléaire qui a aussi lancé un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017.
Ce nouveau lancement intervient avant l'entrée en fonction mardi du nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol, favorable au rapport de forces avec le Nord, et accentue les craintes d'une escalade.
En effet, le département d'Etat américain a prévenu la veille qu'un essai nucléaire pourrait avoir lieu «dès ce moi-ci», s'appuyant sur l'imagerie satellite.
Vers un essai nucléaire ?
«Nos militaires ont détecté vers 14h07 qu'un missile balistique de courte portée présumé être un SLBM a été tiré depuis la mer au large de Sinpo, Hamgyong du Sud», a déclaré samedi l'état-major de l'armée sud-coréenne dans un communiqué. Sinpo est une importante base navale de Corée du Nord.
Selon les garde-côtes japonais, qui citent leur ministère de la Défense, Pyongyang a lancé un objet «susceptible d'être un missile balistique». La semaine dernière, à l'occasion d'un grand défilé militaire, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'est engagé à développer ses forces nucléaires «le plus rapidement possible» et a mis en garde contre d'éventuelles frappes «préventives», évoquées par le futur président sud-coréen, Yoon Suk-yeol.
La veille, Washington a prévenu que Pyongyang «prépare le site d'essais de Punggye-ri et pourrait être prêt à y mener un test dès ce mois-ci, ce qui serait son septième essai» nucléaire. Malgré les sévères sanctions internationales sur son programme d'armement, la Corée du Nord continue d'intensifier ses essais et rejette toujours les appels au dialogue des Etats-Unis.