Sept mois après le début du conflit ukrainien, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau brandi indirectement la menace d'une attaque nucléaire mercredi. De quoi faire ressurgir l'hypothèse d'un usage par les forces russes de «Sarmat», un missile capable d'atteindre Paris en 200 secondes.
L’enlisement militaire en Ukraine revêt un véritable risque nucléaire. C'est en tout cas ce que laissent à penser les dernières déclarations de Vladimir Poutine ce mercredi dans une allocution télévisée enregistrée. «Nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple. Ce n'est pas du bluff», a expliqué le président russe. Dans son arsenal, la Russie dispose du missile «Sarmat», arme réputée pour être capable de raser un pays d'une taille équivalente à celle de la France.
Le 20 avril, le premier tir d’essai «réussi» de son missile balistique intercontinental, connu également sous le nom de «Satan 2», des journalistes en plateau se sont amusés à calculer le temps qu'il faudrait à l'un de ces engins pour atteindre les différentes capitales européennes.
Cette arme est réputée pour être capable de raser un pays d'une taille équivalente à celle de la France. D'après les informations disponibles, le missile nucléaire «Satan 2» serait donc le plus puissant jamais conçu à ce jour, et aucune technologie de défense antimissile ne serait en mesure de l’arrêter.
Selon Vladimir Poutine, ce missile lourd balistique intercontinental de cinquième génération serait capable de «déjouer tous les systèmes anti-aériens modernes».
Son nom officiel est «RS-28 Sarmat». Il a été mis au point pour remplacer les vieillissants missiles «R-36M» qui étaient surnommés «Satan» par les experts de l’OTAN. C’est donc tout naturellement que son successeur a récupéré le surnom de «Satan 2».
Douze têtes nucléaires
Le missile aurait une capacité d’action de 10.000 kilomètres, mettant des villes européennes comme Londres ou Paris, mais aussi des villes de la côte ouest américaine, dans sa ligne de mire.
Par ailleurs, Satan 2 pourrait contenir jusqu’à douze têtes nucléaires, lui donnant la capacité de détruire en quelques secondes un territoire «de la taille du Texas ou de la France», selon les informations de la télévision russe.
Une arme «invulnérable»
En mai 2021, l'agence de presse russe TASS affirmait que l'armée de Vladimir Poutine aurait eu pour ambition de procéder à trois essais, au troisième trimestre 2021, dans un champ à la base d'essais de «Kura dans la région de Kamtchatka».
L'agence de presse avait à cette occasion qualifié cette arme «d'invulnérable».
De son côté, le Pentagone a réagi à l'essai «de routine» de l'armée russe, considérant qu'il n'était «pas une menace».