Le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce mercredi 21 septembre la mobilisation de centaines de milliers de Russes pour combattre en Ukraine. Mais que représente cette «mobilisation partielle» de réservistes ?
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi une «mobilisation partielle» des Russes en âge de combattre, soit 300.000 réservistes, ouvrant la voie à une escalade majeure dans le conflit en Ukraine.
«J'estime nécessaire de soutenir la proposition (du ministère de la Défense) de mobilisation partielle des citoyens en réserve, ceux qui ont déjà servi et qui ont une expérience pertinente», a déclaré le chef d’Etat russe dans une allocution télévisée enregistrée.
«Le décret sur la mobilisation partielle est signé» et entrera en vigueur «aujourd'hui (mercredi)», a-t-il ajouté. «Nous ne parlons que de mobilisation partielle», a-t-il souligné, alors que des rumeurs sur une mobilisation générale couraient ces dernières heures.
25 millions de Russes mobilisables
Selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cela représente 300.000 réservistes, soit «un peu plus de 1%» du nombre de personnes mobilisables dans le pays, estimé à quelque 25 millions de personnes.
Ces renforts seront déployés pour «consolider» et «contrôler» les lignes arrières, le long d'«une ligne de front qui fait plus de 1.000 kilomètres» dans le sud et l'est de l'Ukraine.
Le ministre russe a également annoncé un bilan de 5.937 soldats tués depuis le début de son offensive fin février, un bilan largement en deçà des estimations ukrainiennes et occidentales.
La décision de Moscou intervient alors que les forces ukrainiennes ont mené une série de contre-offensive en septembre, forçant en particulier à la retraite l'armée russe dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine).
L'ambassadrice américaine à Kiev a estimé que cette mesure était un «signe de faiblesse» de la Russie, confrontée à une pénurie d'effectifs pour mener son offensive en Ukraine, qui entre cette semaine dans son huitième mois.
Nombre d'observateurs estiment que Moscou a sous-estimé les capacités de résistance des Ukrainiens, motivés et armés par les Occidentaux.