Alors que cette décision avait été annulée en appel en décembre 2021, l’extradition du fondateur de Wikileaks Julian Assange vers les Etats-Unis, finalement autorisée en avril dernier par la justice britannique, vient d'être confirmée ce vendredi 17 juin.
Un départ en vue pour Julian Assange. Le gouvernement britannique a confirmé vendredi avoir signé le décret d'extradition du fondateur de WikiLeaks vers les Etats-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels.
L'extradition avait été autorisée dès le mercredi 20 avril et sera effective à partir de ce vendredi 17 juin 2022.
«En vertu de la loi de 2003 sur l'extradition, la ministre d'État doit signer une ordonnance d'extradition s'il n'y a aucun motif d'interdire l'ordonnance», a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur. WikiLeaks a dénoncé «un jour sombre pour la liberté de la presse» dans un communiqué.
14 jours pour faire appel
«Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n'ont pas conclu qu'il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d'extrader M. Assange. Ils n'ont pas non plus conclu que l'extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d'expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé», a souligné le porte-parole.
Il est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison.
Il avait été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres. L'Australien de 50 ans dispose désormais d'un délai de quatorze jours pour faire appel de la décision.