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Son conseiller financier lui fait perdre plus de 500 millions de dollars

Une ancienne filiale du Crédit Suisse aux Bermudes est au cœur de l’affaire. [Fabrice COFFRINI / AFP]

Le manque à gagner est gigantesque. L’image du Crédit Suisse devrait en être entachée. Des placements effectués par un conseiller financier d’une de ses filiales aux Bermudes ont fait perdre 533 millions de dollars (495 millions d’euros), à l’ancien Premier ministre de la Géorgie, Bidzina Ivanichvili.

Celui-ci a déposé plainte, estimant que ses investissements ont été détournés ou investis de façon non prudente, lui empêchant donc de garnir ses comptes de cette énorme somme. Dans ce dossier, les agissements d'un conseiller financier (qui s’est suicidé en 2020, après avoir été condamné par la justice suisse à cinq ans de prison en 2018) sont pointés du doigt.

Le juge a estimé qu’il avait agi de manière frauduleuse, en plaçant les investissements sans demander les accords nécessaires, mais aussi en produisant de faux documents ou en transférant les fonds vers les comptes d’autres clients.

La filiale du Crédit Suisse doit elle aussi faire face à la justice, puisqu’elle n’a pas fait ce qu’il fallait pour empêcher ce conseiller d’œuvrer. Le juge a estimé qu’elle donnait la priorité aux revenus qu’il générait pour la banque, via les intérêts des clients.

La banque a fait des réserves en prévision du jugement

La banque va donc faire l’objet d’un jugement, que la maison-mère a déjà anticipé en indiquant avoir fait des réserves de plus de 500 millions de dollars si elle est condamnée à rembourser le manque à gagner.

Les dommages et intérêts que le Crédit Suisse Life Bermuda devra verser vont cependant devoir être calculés par des experts, a précisé la Cour Suprême des Bermudes.

La somme de 533 millions de dollars a été avancée par le plaignant, sur la base d’une analyse menée par un expert-comptable ayant calculé la différence entre les sommes rapportées par les placements du conseiller financier et celles qui auraient pu être empochées si ces investissements avaient été faits dans un portefeuille à risque médian.

La banque suisse a précisé que sa filiale aux Bermudes était en liquidation depuis plus de sept ans et qu’elle comptait faire appel du jugement.

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