Ce vendredi, la Russie a annoncé restreindre l’accès au réseau social Instagram. Le pays l’accuse de propager des appels à la violence contre les soldats russes, durant cette période de guerre en Ukraine.
«Nous exigeons que les autorités américaines mettent fin aux activités extrémistes de Meta, et prennent des mesures pour traduire les auteurs en justice», a tweeté l'ambassade de Russie aux États-Unis, en réponse à ces changements de politique de la société de Mark Zuckerberg, Meta.
De plus, comme l’a rapporté BBC, ce vendredi le bureau du procureur général russe a appelé à l'ouverture d'une enquête pénale contre Meta, citant les lois russes sur la propagande et l'extrémisme, selon un communiqué de l'agence de presse privée Interfax.
We demand that authorities stop the extremist activities of @Meta, take measures to bring the perpetrators to justice. Users of #Facebook & #Instagram did not give the owners of these platforms the right to determine the criteria of truth and pit nations against each other. https://t.co/1RkrjRmEtA pic.twitter.com/sTacSm4nDt
— Russian Embassy in USA (@RusEmbUSA) March 11, 2022
Celle-ci a ajouté que le bureau du procureur général avait demandé au Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse appelé aussi Roskomnadzor, de restreindre l'accès à Instagram en raison de la «distribution de documents d'information contenant des appels à mener des actions violentes contre les Russes, y compris les militaires».
Ainsi, le 4 mars dernier, Roskomnadzor avait déclaré qu'il bloquait l'accès à Facebook en Russie pour «discrimination à l'encontre des médias russes».
Une annonce qui fait suite à la décision de Meta
Cette annonce répond à la décision prise par le groupe Meta, qui gère les réseaux sociaux Facebook et Instagram. En effet, ce premier avait confirmé «qu’en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, il faisait preuve d’indulgence pour des formes d’expression politique qui enfreindraient normalement leurs règles sur les discours violents telles que "mort aux envahisseurs russes"».
Dans le cadre de sa politique modifiée, les utilisateurs de pays tels que la Russie, l'Ukraine et la Pologne pouvaient également appeler à «la mort de M. Poutine et du président biélorusse Alexandre Loukachenko», a précisé le média britannique.
Ainsi certains messages violents généralement interdits, allaient être laissés, comme par exemple «mort aux envahisseurs russes», bien qu’Andy Stone, le responsable de la communication de Meta a précisé, que «les appels à la violence contre les civils russes, n’étaient évidemment pas autorisés».
En attendant, Meta possède aussi WhatsApp, mais ce dernier n’est pour le moment pas bloqué par la Russie, puisqu’il s’agit surtout d’une plate-forme de messagerie, et non d’un réseau social.