Alors que le monde a les yeux rivés sur le conflit russo-ukrainien, la Corée du Nord a lancé ce samedi 5 mars un nouveau projectile, présenté comme un «missile balistique» par Séoul, poursuivant ainsi sa série d'essais d'armement à quatre jours de la présidentielle en Corée du Sud.
Pyongyang a procédé à sept essais d'armes en janvier, y compris de son missile le plus puissant depuis 2017, avant de suspendre ses tirs pendant les Jeux olympiques d'hiver de Pékin.
En dépit de sanctions internationales, Pyongyang a jusqu'à présent rejeté toutes les offres de dialogue depuis l'échec en 2019 des négociations entre le dirigeant Kim Yong Un et le président américain de l'époque Donald Trump. Le pays a depuis redoublé d'efforts pour moderniser son armée, menaçant en janvier de rompre le moratoire qu'il s'est auto-imposé sur les essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux.
Les installations nucléaires sous surveillance
Le Conseil national de sécurité sud-coréen a condamné les «tirs répétés sans précédent de missiles balistiques» de Pyongyang, qui vont à l'encontre de la paix dans la péninsule coréenne et internationale, a indiqué la «Maison Bleue», siège de la présidence, dans un communiqué.
Séoul va «surveiller de plus près les installations nucléaires et de missiles de la Corée du Nord, comme Yongbyon et Punggye-ri», selon la même source.
Cet essai intervient quatre jours avant l'élection présidentielle en Corée du Sud. Certains analystes y voient une expression du mécontentement de Pyongyang à l'égard du président sortant Moon Jae-in.