Au lendemain de l'annonce de sa démission de ses mandats russes, dans le contexte de la guerre en Ukraine, François Fillon a décidé de prendre la parole, ce dimanche 27 février. S'il reconnaît une «relation étroite avec la Russie», l'ancien Premier ministre dit «s'être trompé» sur les intentions de Vladimir Poutine.
Depuis juin et novembre 2021, François Fillon siégeait respectivement aux conseils d'administration de deux géants russes : Zarubezhneft et Sibur, spécialisés dans les hydrocarbures et la pétrochimie. Dans sa tribune publiée par le Journal du Dimanche (JDD) il explique ainsi avoir «gardé le souvenir d’un Vladimir Poutine autoritaire, exigeant pour son pays mais rationnel».
Une «faute historique»
Convaincu pendant un temps que le président russe ferait ainsi le choix de la «raison» dans ses tensions avec l'Ukraine, François Fillon reconnaît aujourd'hui son erreur. Il qualifie l'invasion du pays de «faute historique» qui «menace la civilisation européenne» et considère que Vladimir Poutine «est le seul coupable d'avoir enclenché un conflit qui aurait pu, qui aurait dû être évité».
Evoquant les entreprises russes au sein desquelles il était impliqué, François Fillon affirme : «Ma décision de les rejoindre était professionnelle, celle de démissionner aujourd'hui est politique».
Assurant n'avoir aucun regret, il estime servir ainsi «l'intérêt supérieur du pays», puisque l'invasion russe de l'Ukraine est, selon lui, une attaque contre l'Europe, et donc contre la France.