Alona Piskun est une mère de famille ukrainienne. Depuis deux jours, cette jeune femme originaire de Kiev doit se réfugier dans la cave de sa maison familiale pour éviter les bombardements incessants de l'armée russe. Sur l'antenne de CNEWS, elle lance un appel à l'aide à la France et à l'Occident.
Son fils a seulement un an, son neveu six, et malgré le traumatisme qu'ils pourraient subir, cette famille a choisi de ne pas fuir l'Ukraine. Néanmoins, Alona Piskun et sa famille sont condamnés à se cacher pour éviter les missiles russes qui fusent un peu partout dans le pays.
«On se prépare pour la nuit, on a deux enfants dans la famille, du coup on a pris des jouets, et on s’est installé comme on peut», raconte la jeune femme en filmant sa cave.
Si cette habitante décide de rester dans son pays, c'est parce qu'à l'image de nombreux ukrainiens, elle refuse d'abdiquer. «On ne peut pas quitter l’Ukraine parce qu’on veut se battre, on a trois hommes qui peuvent se battre et on a le projet de rester ici, aussi pour donner des nouvelles, notamment à la presse française, et être efficace pour mon pays», affirme la mère de famille.
Renseignement militaire, et partage sur les réseaux
Car si elle ne peut pas prendre les armes, Alona Piskun lutte comme elle le peut en maintenant un contact régulier avec la presse française, et en montrant les atrocités commises sur place via les réseaux sociaux. Une initiative validée par le ministère de la Défense ukrainien. «Hier, j’ai été en contact avec le ministre de la Défense, et il m’a demandé de continuer à dire ce que je dis», assure-t-elle .
De leur côté, les hommes de la famille d'Alona Piskun effectuent également un gros travail de renseignement pour l'armée ukrainienne : «Les hommes forment des groupes pour patrouiller dans la ville pour fournir des renseignements, car de nombreux soldats russes sont habillés en civil pour donner des indications de terrain à l’armée».
Une lutte par tous les moyens qui pourrait s'avérer vaine, sans une véritable aide matérielle de l'Occident, auquel la jeune femme a lancé un appel : «On demande de l’aide, des forces, des armes, on demande de fermer le ciel, car même si nous avons des forces, nous avons besoin d’aide, s’il vous plait, on demande au gouvernement français de nous aider».