Faire craquer les manifestants à tout prix. Ce dimanche 13 février, sur une décision du Parlement, les autorités ont fait usage d'arroseurs automatiques et tenté d'assommer les manifestants anti-vaccins en diffusant à tue-tête des musiques jugées infernales, telles que «Baby Shark», «Macarena» et «Mandy» de Manilow.
Sauf que ce n'était pas au goût des forces de l'ordre, pris entre deux feux. Car les centaines de manifestants inspirés par les autoproclamés «convois de la liberté» canadiens, ont dansé dans la boue sur ces airs entêtants, et ont riposté avec leurs tubes favoris.
“Baby Shark”, mud, straw and dancing at the Parliament Grounds Occupation pic.twitter.com/bQEK0rV50I
— Bryce Edwards (@bryce_edwards) February 12, 2022
La police en désaccord avec la méthode
Le surintendant Corrie Parnell, chef de la police de Wellington, a d'ailleurs fait remarquer que cette tactique facétieuse autorisée par le Parlement avait renforcé la détermination des manifestants.
Mais la police a été contrainte d'adopter une approche non violente depuis une tentative de dégager les pelouses par la force jeudi dernier, qui avait entraîné des affrontements violents ayant conduit à l'arrestation de 120 personnes.
De son côté, la Première ministre Jacinda Ardern a refusé de commenter la joute musicale de dimanche, mais des figures de l'opposition ne s'en sont pas privées, blâmant copieusement le président du Parlement Trevor Mallard pour avoir approuvé cette mesure.