Vingt ans après son enlèvement, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage pendant six ans de la guérilla des FARC, a annoncé ce mardi 18 janvier son intention de prendre part à l'élection présidentielle prévue au printemps 2022 en Colombie.
A la tête du petit parti écologiste Vert Oxygène, l'ex-otage de 59 ans participera à une primaire organisée pour départager les candidats d'une coalition centriste, la «Coalition de l'espérance».
«Je vais travailler sans relâche à partir de maintenant, du lever au coucher du soleil, pour être votre présidente», a déclaré Ingrid Betancourt au cours d'une conférence de presse.
«Une option de centre»
«Pendant des décennies, nous n'avons eu que des mauvaises options : extrême droite, extrême gauche. Le temps est venu d'avoir une option de centre», a souligné la candidate, qui s'est fixée comme objectifs la lutte contre l'insécurité et la pollution. «Je crois en un monde avec une vision de femme», a-t-elle ajouté.
Pour rappel, Ingrid Betancourt avait été kidnappée par la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pendant qu'elle faisait campagne pour la présidence.
Elle avait été secourue lors d'une opération militaire et vit depuis à l'étranger, séjournant régulièrement en Colombie où elle prend souvent part au débat public.
En 2010, Ingrid Betancourt avait demandé une compensation à l'Etat colombien pour ne pas avoir garanti sa sécurité, mais elle avait renoncé face aux critiques.