Craig Wright, informaticien et entrepreneur australien, vient de gagner un procès lui accordant 1,1 million de Bitcoins, soit potentiellement 54 Milliards de dollars. L’homme prétend depuis 2016 être Satoshi Nakamoto, le créateur du Bitcoin. Il renonce toutefois à fournir les preuves qui le confirment.
Un procès civil sur le sol américain a ainsi été entamé par les héritiers d’un ancien associé de Craig Wright, David Kleiman, décédé en 2013, pour récupérer une partie de ces 1,1 million de bitcoin.
L'accusation, constituée de ses héritiers, considérait que David Kleiman, en tant que co-créateur du bitcoin avec Craig Wright, avait droit à la moitié de la fortune représentée par ces 1,1 million de bitcoin.
DES DOUTES SUR L'IDENTITÉ DE SATOSHI NAKAMOTO
Le problème ? Le flou reste grand sur le processus et l'identité du ou des personnes à l'origine de ce système monétaire révolutionnaire. Le créateur du Bitcoin utilisait un pseudo : Satoshi Nakamoto. Aujourd’hui, son identité est toujours inconnue et on ne sait pas si Nakamoto était un pseudonyme derrière lequel se cachait une ou plusieurs personnes. Néanmoins, ce qui est sûr, c’est qu’il a créé son projet en 2008. Il a travaillé dessus jusqu’en 2011 avant de disparaître, se retirant avec les premiers 1,1 million de Bitcoins crées de l’histoire.
Bien que l’identité de Nakamoto ne soit toujours pas connue, les recherches effectuées lors de ce procès, qui étaient nécessaires pour rendre un verdict, sont tout de même allées dans le sens - et c'est une révolution dans cet univers encore très récent - des revendications de Craig Wright en affirmant que «Wright et Kleiman ont bien créé le bitcoin ensemble.»
CRAIG WRIGHT CONTRE LES SUCCESSEURS DE KLEIMAN
Suite à cette déclaration, l’homme d'affaires australien a estimé avoir droit à la moitié du portefeuille de 1,1 million de Bitcoins en possession des héritiers de Kleiman. Afin de régler le souci de succession, plusieurs experts ont déclaré que «seule une personne impliquée dans le Bitcoin depuis le début peut avoir accès au portefeuille.»
Mais le juge est allé encore plus loin. Ne pouvant ni prouver leur implication dans le développement de la technologie, ni prouver l’existence d’un partenariat avec Kleiman, les héritiers se sont ainsi vu retirer l’intégralité du portefeuille, en faveur de Craig Wright.
Cependant, Wright a tout de même été condamné à payer 100 millions de dollars de dommages compensatoires à W&K Info Defense Research LLC. Tous les autres chefs d’accusation sont abandonnés.
Au moment où Craig Wright récupèrera le portefeuille d'une valeur de 54 milliards de dollars, soit 48 milliards d'euros, il deviendra l’une des 30 personnes les plus riches du monde, selon le classement Forbes. En amont du verdict, il avait promis de faire don d’une bonne partie de cette fortune à des œuvres de bienfaisance.