Le NFT (Non-fungible token) a été nommé mot de l’année 2021 par le dictionnaire anglais Collins. Il devance les termes «crypto» et «cheugy».
Le terme anglais, traduit en français par «jeton non fongible», a connu une utilisation en hausse de 11.000% a déclaré Collins, d’après une information rapportée par le Guardian.
«Les NFT semblent être partout, des sections artistiques aux pages financières, en passant par les galeries et les maisons de vente aux enchères et sur les plates-formes de médias sociaux, a confié au média britannique Alex Beecroft, directeur général de Collins. Il reste à déterminer si le NFT aura une influence durable, mais sa présence soudaine dans les conversations à travers le monde en fait très clairement notre mot de l'année».
Comme expliqué dans notre article sur les NFT, ceux-ci «fonctionnent sur le même principe que les cryptomonnaies comme le bitcoin. Ils sont donc infalsifiables, ineffaçables et non reproductibles, ce qui leur confère leur valeur. Contrairement aux cryptomonnaies, en revanche, ils ne sont pas interchangeables, étant chacun uniques (non fongibles). Ce qui permet à leurs acquéreurs de réellement posséder les droits sur une œuvre digitale, que ce soit une image, une animation ou une vidéo».
Le marché de l'art bousculé
«L'artiste et auteur de l'œuvre NFT va généralement mettre en vente sa création et décider du nombre de jetons qui attesteront de son authenticité. Il peut par exemple vendre un ou cinq ou encore cent jetons de son œuvre, donc autant de versions de celle-ci disponibles, mais il faut savoir que moins il y en a, plus l'œuvre est rare et donc plus elle est chère».
Ces objets numériques à la propriété certifiée bousculent le marché de l'art.
En novembre dernier, le rappeur Booba a en effet vendu son clip «TN» sous forme de 25.000 NFT, en cinq cartes animées, cédées chacune à 5.000 exemplaires. Les acheteurs ont ainsi pu accéder en avant-première aux images du morceau, et à d’autres exclusivités.
Le mot NFT est arrivé en tête du classement Collins devant «crypto». L’abréviation de «cryptomonnaie» a connu une utilisation en hausse de 400% cette année, selon le Collins. A la troisième place, le dictionnaire Collins a placé le mot «cheugy», issu de l’argot et qui désigne une chose qui «n’est plus à la mode».
En 2019, Collins avait choisi «grève pour le climat» comme mot de l’année. Pour 2020, le mot «confinement» avait été élu haut la main.