Après une tentative d’assaut du Parlement menée par des manifestants ce mercredi 24 novembre, la police de l’archipel a instauré un couvre-feu à Honiara, la capitale des îles Salomon.
Les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène afin de disperser les manifestants, qui ont mis le feu à plusieurs bâtiments de la ville, dont un poste de police situé près du Parlement.
It's happening now, #FantasticshoppingCenter second building down in flame.#ChaosinHoniara21 pic.twitter.com/z6CWYOTws5
— Jeremy Gwao (@JeremyGwao) November 24, 2021
«Une foule s'est rassemblée en face du Parlement, je ne sais pas exactement combien (ils étaient) mais c'était une immense foule», a expliqué le Premier ministre Manasseh Sogavare à l'AFP.
La piste d’une potentielle tentative de renversement de ce dernier a été envisagée par les enquêteurs locaux.
Un rapprochement vers la Chine mal perçu à Malaita
De nombreux protagonistes de cette manifestation violente étaient issus de l’île voisine de Malaita. Ils venaient pour protester contre la décision prise en 2019 par l’Etat de transférer sa reconnaissance diplomatique de Taïwan à la Chine.
En 1983, le gouvernement de l’archipel du Pacifique avait choisi de reconnaître Taiwan, nouant des liens étroits avec Taipei.
Indépendantes de la Grande-Bretagne depuis 1978, les îles Salomon ont connu des violences inter-ethniques dans les années 2000. Entre 2003 et 2013, l’Australie avait pris la décision de déployer sur le territoire une force de paix pour apaiser les tensions.