La distribution de carburant a été interrompue dans toutes les stations-services d’Iran ce mardi, à cause «d’une perturbation dans le système informatique». Les autorités ont ensuite affirmé qu’il s’agissait d’une cyberattaque.
«Le Conseil suprême de la sécurité nationale a confirmé qu'il s'agissait d'une cyberattaque contre le système informatique de distribution du carburant», a indiqué la télévision d’État iranienne, en ajoutant que «les détails de l'attaque et son origine font l'objet d'une enquête».
Selon l’agence américaine Associated Press, des responsables du ministère du Pétrole ont immédiatement tenu une «réunion d'urgence» pour résoudre le problème technique. Depuis ce mardi matin, la distribution de carburant a été totalement interrompue dans la République islamique, créant de gigantesques files d’attentes aux abords des stations-services dans tout le pays. À Téhéran, la capitale, les services du ministère du Pétrole ont désactivé le système informatique dans certaines stations-essence pour pouvoir distribuer du carburant manuellement.
Le gouvernement affirme n’avoir «aucun plan pour augmenter le prix de l'essence et les gens ne devraient pas s'inquiéter», a promis le ministre de l'Intérieur Ahmad Vahidi, interrogé par l'audiovisuel public.
Cette attaque n’a pas été revendiquée pour l’instant, mais présente des similitudes avec une précédente cyberattaque survenue au mois d’août contre le réseau ferroviaire iranien, selon Associated Press, bien que le ministère des Transports iranien ait à l’époque démenti avoir été la cible d’une cyberattaque. L’agence de presse iranienne Fars a quant à elle fait le rapprochement entre cette attaque et l'anniversaire du 15 novembre 2019, date à laquelle de violentes manifestations avaient éclaté en Iran après l’annonce de la hausse des prix de l’essence.