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Elections en Allemagne : ce qu'il faut retenir du scrutin

Olaf Scholz est en tête, mais n'est pas assuré de devenir chancelier Olaf Scholz est en tête, mais n'est pas assuré de devenir chancelier. [Odd ANDERSEN / AFP]

Un scrutin qui n'a pas encore révélé son verdict final. Au lendemain des élections fédérales allemandes, les tractations entre partis vont commencer ce 27 septembre pour désigner le prochain chancelier.

Le successeur d'Angela Merkel pas encore connu 

Malgré les résultats, et la victoire d'Olaf Scholz (SPD) dans les urnes avec 25,7% des voix, juste devant la CDU d'Armin Laschet, héritier politique d'Angela Merkel, il n'est pas encore possible d'affirmer avec certitude qui sera le prochain chancelier allemand. Le système politique est ainsi fait qu'il est nécessaire d'obtenir une coalition majoritaire au parlement pour pouvoir revendiquer le poste. 

Au vu des résultats, il sera impossible pour la CDU et le SPD de s'entendre pour gouverner à deux, comme cela a pu être le cas par le passé. En effet, ils ne cumulent ensemble que 49,8% des voix. Un symbole du morcellement du paysage politique allemand, alors que les deux formations politiques récoltaient 67,2% des votes en 2013. 

DES SECONDS COUTEAUX TRÈS PUISSANTS 

La CDU et le SPD vont donc tenter de rallier à leur cause les partis qui ont récolté le plus de suffrages derrière eux. Le SPD et les Verts (13,9%) semblent d'ores et déjà d'accord pour travailler ensemble et placer la CDU dans l'opposition. Mais pour atteindre cet objectif, il faudrait également obtenir l'accord du Parti libéral-démocrate (FDP, 11,7%), réputé plus proche des conservateurs. 

Pour la CDU, plus en difficulté, le dilemme est le même. Le soutien du FDP ne suffira pas à obtenir une majorité parlementaire. Il faudra donc chercher ailleurs, et notamment sonder les Verts, pour réussir à l'emporter. Les discussions devraient prendre du temps. Armin Laschet et Olaf Scholz ont plaidé pour une coalition avant la fin de l'année, d'autant que l'Allemagne doit présider le G7 en 2022. Pendant ce temps, Angela Merkel reste aux commandes. 

Les extrêmes en échec 

Le dernier enseignement majeur de cette élection est le repli des extrêmes. Le parti nationaliste AfD (Alternative pour l'Allemagne) est crédité de 10,3% des voix, contre 12,6% en 2017. Le parti de gauche Die Linke, lui, obtient 5%, bien loin des 9,2% récoltés quatre ans plus tôt. Leur affaiblissement aura donc profité aux Verts et au FPD, portés par des candidats relativement jeunes (40 et 42 ans respectivement). Un scénario surprenant dans une Europe qui se voit de plus en plus marquée par les nationalismes. 

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