Croulant sous l’afflux de touristes lorsque le Covid-19 ne menace pas, Venise a l’intention de se protéger. La municipalité prévoirait en effet de faire payer les touristes venant visiter la ville à la journée.
La mesure pourrait s’appliquer dès l’été 2022. Le droit d’entrée s’échelonnerait de 3 à 10 euros, selon la saison, précise The Times. Afin de s’assurer que les visiteurs s’acquittent bien de ce prix, des tourniquets électroniques seront installés aux principaux points d’accès de la Cité des Doges. De plus, pour y pénétrer, il faudra au préalable avoir réservé un créneau, rapporte de son côté La Stampa.
Ce nouveau processus s’appliquera seulement pour les personnes voulant se rendre à Venise pour une journée. Celles ayant loué un logement sur place pour plusieurs jours en seront exemptées, de même que les résidents vénitiens et les membres de leur famille, ou les enfants de moins de 6 ans.
Le but est avant tout d’inciter les touristes à rester plus longtemps sur place. De quoi éviter que certains, qui cherchent à tout voir en une journée, ne s’agglutinent aux mêmes endroits et aux mêmes horaires.
Symbole des effets du toursime de masse
Venise est devenu un symbole des dérives du tourisme de masse. Environ 30 millions de voyageurs s’y pressaient chaque année avant la pandémie de coronavirus. Ils ont été nombreux à y revenir dès cet été, avec parfois 80.000 personnes par jour (pour 55.000 habitants). Une situation rendant certaines rues impraticables et la vie quotidienne parfois insupportable.
Au mois de juillet, Venise a même failli être inscrite sur la liste du Patrimoine mondial en péril, de l’Unesco. En réaction, elle a interdit d’accès à son centre historique les grands navires de croisière, qui menaçaient le futur de la lagune et la ville.