Il est le plus grand prédateur pour l'homme. Ce vendredi 20 août marque la journée mondiale du moustique. Une date qui célèbre notamment la découverte, faite en 1897, selon laquelle les moustiques femelles sont responsables de la transmission à l'homme du paludisme.
Depuis, les recherches scientifiques ont montré que l'insecte était vecteur de bien d'autres maladies. Voici donc les principales maladies que l'insecte peut transmettre à l'être humain.
Paludisme
Le paludisme est la maladie transmise par le moustique qui cause le plus de dégâts. Chaque année, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'on compte environ 229 millions de cas pour plus de 409.000 décès. Les plus jeunes sont largement les plus touchés, puisqu'en 2019, les enfants de moins de 5 ans représentaient 67% des décès liés à la maladie dans le monde.
Cette maladie parasitaire touche particulièrement les pays africains. Comme l'explique l'OMS, en 2019, la majorité des cas étaient enregistrés dans six pays : le Nigeria, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Burkina Faso, le Mozambique et le Niger. A noter cependant que des progrès existent, puisque la mortalité est en baisse constante chaque année.
Dengue
Dans la majorité des cas, la dengue n'est pas dangereuse. Selon l'OMS, 80% des infections sont bénignes et asymptomatiques. S'il n'existe pas de traitement spécifique, la détection précoce des symptômes permet d'éviter les décès dans 99% des cas.
Cependant, le virus est particulièrement surveillé puisque la moitié de la population mondiale y est exposée, d'après les estimations. En tout, 390 millions d'infections sont recensées tous les ans.
Zika
En 2015, le virus Zika a affolé le monde. Cette maladie, dont le moustique est également vecteur, a commencé à se propager très rapidement en Amérique du Sud. En France, les collectivités d'Outre-mer ont été les plus touchées.
La plupart du temps bénigne, la maladie peut provoquer des complications, et notamment des cas de microcéphalie (développement insuffisant du crâne et du cerveau) ou des syndromes de Guillain-Barré (une atteinte neurologique rare). L'une des principales inquiétudes concernait les femmes enceintes, puisque les fœtus pouvaient développer des troubles neurologiques graves. D'autant qu'aucun traitement n'existe pour traiter les infections.
Fièvre jaune
Si la fièvre jaune cause moins de malades chaque année que Zika ou la dengue, son taux de létalité est plus élevé. Ainsi, l'on dénombre 200.000 cas chaque année pour 30.000 décès dans le monde selon l'OMS. La maladie est principalement présente en Afrique. Pour se rendre dans une grande partie du continent, il est d'ailleurs demandé à ce que tous les voyageurs étrangers soient vaccinés avant leur première visite.
Les formes les plus graves du virus entrainent des vomissements hémorragiques, une jaunisse ainsi que des troubles rénaux. Hormis la vaccination, aucun traitement efficace n'existe à ce jour rappelle l'Institut Pasteur.
Chikungunya
Un virus qui pourrait bien s'installer durablement en Europe. Le chikungunya, principalement présent en Asie du Sud et en Afrique, entraîne chez les personnes contaminées de fortes douleurs articulaires et des maux de tête. Des formes plus graves, très rares, peuvent engendrer des troubles neurologiques.
A l'heure actuelle, la France surveille de près la maladie puisque 51 départements «rassemblent toutes les conditions propices à l'émergence du chikungunya», souligne l'Institut Pasteur. La chaleur et l'humidité étant les causes principales de l'éclosion des œufs de moustiques vecteurs de la maladie en question. Aucun traitement préventif ou spécifique n'existe pour lutter contre ce virus.
Fièvre du Nil occidental
Le virus West Nile, ou «du Nil occidental», est une maladie présente chez les oiseaux, qui peut être transmise à l'homme ou aux chevaux après qu'un moustique a piqué un volatile. Les formes graves sont relativement rares, tout comme les décès.
La maladie est présente en Europe et en Afrique, puisqu'elle provient notamment des oiseaux migrateurs. La France a notamment mis en place un dispositif de surveillance saisonnière dans la principale zone touchée : le pourtour méditerranéen.