Des Sud-Coréens, membres de groupes de défense des «droits masculins», ont lancé un mouvement de protestation pour dénoncer la haine des hommes, et notamment les moqueries à leur encontre.
Selon eux, le «féminisme radical» est désormais hors de contrôle en Corée du Sud, rapporte le Los Angeles Times dans un article repéré par Le Courrier international. Ils ont donc décidé de lancer leur propre version du mouvement #MeToo : «Touche pas à ma virilité».
Le mouvement est suivi par un grand nombre de jeunes hommes de la génération Z qui se sentent accusés à tort, muselés et moqués.
Cette dernière raison est à l’origine de cette vague de contestation. Elle a commencé avec l’émoji «pouce et index rapprochés», en 2019. De nombreux hommes ont fustigé cet émoticône en l’accusant de servir uniquement à se moquer de la taille du sexe masculin.
56,5 % prêts à rompre si leur partenaire se revendique féministe
Des plaintes ont été déposées par des groupes de défense des «droits masculins» et certaines entreprises du pays ont sanctionné leurs employés pour avoir utiliser l’émoji sur des affiches. Des appels au boycott ont été lancés et des plaintes ont également été déposées par ces groupes.
Selon Jinsook Kim, chercheuse à l’université de Pennsylvanie, «le problème est que les jeunes hommes attribuent leurs malheurs non pas au gouvernement et à ses politiques, mais aux femmes, qu’ils voient comme faisant obstacle à ce qu’ils estiment être leur dû».
Cette colère contre le féminisme est reflétée par une étude menée en 2018 par le Korean Women's Development Institute. D’après cette enquête, 65 % des hommes âgés d'une vingtaine d'années ont affirmé que le féminisme était un mouvement de haine des hommes. De plus, 56,5 % d'entre eux ont déclaré qu’ils étaient prêts à rompre avec leur partenaire si elle se revendiquait féministe.