Pas de retour en arrière prévu. Alors que la Hongrie est la cible de critiques de la part d'autres pays européens après avoir mis en place une loi jugée homophobe par ses opposants, Viktor Orban ne change pas de cap.
Pour rappel, le texte polémique estime que «la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l'identité de genre, le changement de sexe et l'homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans».
Dix-sept pays, dont la France, l'Allemagne ou encore l'Espagne, ont d'ailleurs signé une lettre pour mettre en avant les valeurs européennes et le besoin de les faire respecter dans les Etats membres.
Mais le chef d'Etat hongrois, présent à Bruxelles pour le sommet de l'Union européenne, a réfuté les accusations. «La loi ne porte pas sur les homosexuels.
Les questions sur la sexualité sont «l'affaire des parents»
Elle concerne la façon dont les parents veulent faire l'éducation sexuelle de leurs enfants», a ainsi déclaré le dirigeant. Celui-ci a rajouté que les questions sur la sexualité sont «exclusivement l'affaire des parents», et qu'il était donc du devoir de l'Etat de «créer les conditions pour que les parents puissent exercer ces droits».
Par la même occasion, Viktor Orban assure qu'il n'est pas homophobe. «Sous le régime communiste, l'homosexualité était punie et je me suis battu pour leur liberté et leurs droits. Je défends les droits des homosexuels», a-t-il assuré. Une explication qui ne semble pas convaincre ses homologues européens. Mark Rutte, Premier ministre néerlandais, a ainsi estimé que la Hongrie n'avait «plus rien à faire dans l'Union européenne».