Une rencontre diplomatique qui a des airs de rentrée des classes. Ce 11 juin débute au Royaume-Uni une réunion du G7, la première en présentiel depuis deux ans.
L'occasion sera importante, d'autant qu'il s'agira du premier sommet de ce type pour trois des sept chefs d'Etat présents sur place. L'Américain Joe Biden, l'Italien Mario Draghi et le Japonais Yoshihide Suga sont en effet tous arrivés au pouvoir après l'organisation de la dernière réunion, qui avait eu lieu par visioconférence en mars 2020.
Plusieurs sujets majeurs seront sur le tapis pendant les trois jours de discussions. Joe Biden, qui cherche notamment à se rapprocher de ses alliés européens, va défendre sa taxe mondiale sur les entreprises, qui a été acceptée sur la forme par les ministres des Finances du G7 il y a quelques jours. Sans faire mention directement à cette mesure, le site internet de l'organisation fait savoir que l'une des priorités sera en effet de promouvoir «la prospérité future en défendant un marché libre et juste».
Accélérer la vaccination mondiale
Une autre question d'ampleur concerne la vaccination mondiale dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Ainsi, Boris Johnson prévoit de demander à ses homologues de prendre des engagements concrets pour envoyer des doses dans les pays à faible revenu.
Le président américain a d'ores et déjà annoncé hier le don de 500 millions de doses qui prendront la direction d'autres nations. Le système COVAX, qui permet de faire circuler ces doses dans les pays en demande, pourrait donc prendre de l'ampleur.
Parmi les autres thèmes qui seront abordés, la lutte contre le climat sera prédominant. Le Royaume-Uni veut mettre ce sujet en avant puisqu'il organise la prochaine COP26 à Glasgow en novembre prochain. Une première mesure a été évoquée par le G7 Finances le 5 juin dernier, visant à obliger les entreprises à publier leurs données financières liées au climat. L'objectif est d'augmenter la transparence des sociétés sur le sujet.
Plusieurs ONG appellent cependant à faire plus dans l'optique de l'urgence climatique. C'est notamment le cas de Greenpeace, qui salue les engagements de certains participants du G7, mais qui souligne le fait qu'ils ne semblent pas suffisants pour endiguer l'accélération du réchauffement de la planète. Reste maintenant à savoir si des mesures d'ampleur seront amorcées par les 7 pays avant la réunion de la COP26.