À quelques jours de son retour dans la station spatiale internationale (ISS), Thomas Pesquet répondait à quelques questions ce 19 avril sur la web TV de l'Agence spatiale internationale (ESA). L'occasion de faire le point sur son état d'esprit avant de quitter la Terre pendant 6 mois.
L'une des premières interrogations concernait notamment son vol à bord de la capsule Crew Dragon développée par SpaceX. Après avoir effectué son premier voyage dans un vaisseau russe Soyouz, conçu il y a plusieurs décennies, le Français n'a pas caché sa joie de naviguer dans une capsule plus «moderne». Pour autant «les lois de la physique sont les mêmes pour tout le monde», relativise-t-il.
Thomas Pesquet a également révélé que son équipe et lui-même étaient vaccinés contre le coronavirus, une mesure de sécurité pour éviter d'amener le virus dans l'ISS. «Ce serait une catastrophe», a-t-il expliqué. Concernant la santé au sens plus large, il a mis en avant la manière dont les expériences réalisées à bord de l'ISS peuvent avoir des applications très concrètes quelques années plus tard pour les habitants de la Terre. Il a par exemple nommé l'expérience PK-4, qui permet de développer des méthodes pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques, comme les staphylocoques dorés.
Crêpe suzette en dessert
Très engagé pour l'environnement, l'astronaute a expliqué que les agences spatiales étaient «précurseures» dans cette lutte pour le climat. Coïncidence du calendrier, le Français devrait décoller le 22 avril, sauf empêchement météorologique, à savoir le Jour de la Terre. «On se rend pas forcément compte, mais c'est parce qu'on a été dans l'espace qu'on a pu se rendre compte des changements globaux à l'échelle de la planète. On ne va pas mesurer la température de l'eau avec des petits bateaux partout sur Terre, on fait cela depuis l'espace», confie l'astronaute.
De manière plus légère, Thomas Pesquet a discuté gastronomie, puisque le chef Thierry Marx a préparé plusieurs plats pour son séjour dans l'ISS. Il a notamment décrit l'un de ses desserts : des crêpes suzettes. «Ça fait beaucoup de nourriture française, mes collègues américains, russes ou japonais sont très contents et ont prévu de m'en subtiliser», s'est-il amusé.