Jacinda Ardern, la Première ministre de Nouvelle-Zélande, a décidé d'augmenter le salaire minimum et la taxe sur les riches.
Dès ce jeudi 1er avril, le salaire minimum va ainsi passer de 18,90 dollars à 20 dollars (environ 12 euros). Selon la dirigeante, cette augmentation va bénéficier à près de 175.000 Néo-zélandais.
En outre, Ardern s'est engagée à appliquer une nouvelle hausse l'année prochaine. «Vous ne trouverez pas d’année où les gouvernements travaillistes n’auront pas modifié le salaire minimum, a-t-elle déclaré lundi, selon des propos rapportés par le site néozélandais Interest. Ce à quoi je ne m’engage pas, c’est quel sera ce taux. Ce serait un changement si vous ne voyiez pas de changement dans le salaire minimum.»
En atteignant la barre des 20 dollars, le salaire minimum néo-zélandais enregistre une hausse de 27% depuis 2017, date d'arrivée au pouvoir des Travaillistes. Avant cela, il était déjà le sixième plus élevé au monde, selon les données de l'OCDE. Mais la crise sanitaire a poussé les syndicats à réclamer une augmentation, eu égard aux risque pris par les employés en première ligne.
Outre cette hausse du salaire minimum, Jacinda Ardern a annoncé que le taux d'imposition des plus riches allait lui aussi augmenter. Celui-ci passera en effet à 39%. Tous les Néo-zélandais gagnant plus de 180.000 dollars (environ 107.000 euros) par an seront concernés, soit environ 2% de la population.
La Première ministre a estimé que ces changements n'étaient que le résultat de ses promesses pré-électorale et représentaient «des améliorations réelles et attendues depuis longtemps au soutien que nous apportons à nos plus vulnérables».
«Il reste encore beaucoup à faire, y compris la construction de plus de logements, l'amélioration de notre système de santé, l'investissement dans l'éducation, la formation et les possibilités d'emploi», a toutefois assuré la Travailliste, qui a entamé son deuxième mandat en novembre dernier.