Doit-on attaquer le coronavirus depuis les airs pour mettre un terme à la pandémie ? C'est en tout cas la stratégie imaginée par Alberi Dias, l'un des conseillers de la ville de Canela au Brésil, dans l'Etat méridional du Rio Grande do Sul. Lundi 15 mars, il a proposé de pulvériser du gel hydroalcoolique sur la ville entière en le larguant depuis des avions ou hélicoptères.
Une idée formulée pendant une assemblée de politiciens locaux et qui, sans grande surprise, n'a pas fait l'unanimité. Pourtant, Alberi Dias ne manquait pas de conviction : «Nous avons beaucoup d'hommes d'affaires ici qui possèdent des hélicoptères et des avions... Je ne sais pas s'il existe une version liquide du gel alcoolisé mais je pense que la pulvérisation serait une bonne idée parce que le virus est dans l'air», a-t-il plaidé.
Olha que ideia sensacional, pegar um avião e jogar álcool na cidade de Canela RS inteira, o que poderia dar errado? pic.twitter.com/6k2ZC3FZYr
— Não Intendo (@blognaointendo) March 16, 2021
Lorsque les premières moqueries se sont fait entendre, le conseiller, dont les propos sont rapportés par le site d'information brésilien Metropoles, s'est défendu, arguant qu'«ils utilisent bien des avions pour arroser les cultures» et que «le gel alcoolisé ne fait aucun mal».
La situation s'aggrave au Brésil
Sur les réseaux sociaux, la proposition d'Alberi Dias a été tournée en dérision, certains internautes suggérant ironiquement à Jair Bolsonaro de le nommer ministre de la Santé, sachant que le président du Brésil venait tout juste de renvoyer Eduardo Pazuello, qui occupait ce poste.
Finalement c'est Marcelo Queiroga, président de la société brésilienne de cardiologie, qui a été choisi, mardi 16 mars, pour le remplacer. C'est la quatrième fois que Jair Bolsonaro change de ministre de la Santé en pleine pandémie, alors que la situation ne cesse de s'aggraver au Brésil. Mardi 16 mars, le pays a enregistré 2.841 morts du Covid-19 en 24h, un triste record.