Quelques semaines après le début de la campagne de vaccination au Brésil, le pays fait déjà face au manque de doses des différents vaccins autorisés. La ville de Rio de Janeiro a suspendu les vaccinations à compter du mardi 16 février, jusqu’à temps de recevoir des stocks supplémentaires.
Le maire de Rio, Eduardo Paes, a pris cette décision ce lundi, mais a assuré que les vaccinations programmées aujourd’hui et mardi était maintenues, tout comme les deuxièmes injections des patients déjà vaccinés une première fois, rapporte le média brésilien Globo. «Nous sommes prêts et avons déjà vacciné 244 852 personnes. Nous avons juste besoin que le vaccin arrive», a déclaré le maire sur ses réseaux sociaux. Le secrétaire municipal à la santé, Daniel Soranz, a quant à lui estimé que la vaccination pourrait reprendre aux alentours du 22 février, quand la ville aura reçu les doses commandées auprès de l’Institut Butantan, qui produit le vaccin chinois Coronavac.
Cependant le calendrier de vaccination reste le même, et l’objectif de vacciner toutes les personnes de plus de 75 ans avant la fin du mois de février est maintenu. Mais la campagne de vaccination connait aussi des faiblesses et des ruptures de stocks dans d’autres villes brésiliennes, notamment à Bélem, au nord du pays, où le variant amazonien circule déjà.
Seulement deux vaccins autorisés
Rio de Janeiro, qui a pris la décision d’annuler son célèbre carnaval, est la deuxième ville la plus touchée par le coronavirus au Brésil, après São Paulo, avec un taux de mortalité de 268 morts pour 100.000 habitants. Le pays revendique cependant plus de 5 millions de personnes ayant reçu une première dose de vaccin, et environ 200.000 personnes pour la deuxième injection.
La campagne vaccinale a eu du mal à démarrer, avec d’une part, des réticences du gouvernement de Jair Bolsonaro, et d’autres part, des difficiles négociations avec les fournisseurs de vaccins, et notamment l’Inde.
Seuls deux vaccins sont pour le moment autorisés sur le marché brésilien, à soir le vaccin Coronavac, du laboratoire chinois Sinovac, et le vaccin d’AstraZeneca. Environ 12 millions de dose du Coronavac ont déjà été livrées dans les différents États, qui en sécurisent une grande partie pour assurer les deuxièmes injections, et 2,7 millions de doses d'AstraZeneca devrait être disponibles au mois de mars.