Les forces de l'ordre sont inquiètes. En raison d'une théorie du complot largement diffusée sur les réseaux sociaux, les autorités américaines craignent un nouvel épisode de violence à Washington D.C. ce 4 mars, et notamment une invasion du Capitole.
Selon les croyances de certains supporters de Donald Trump et de la mouvance QAnon, l'ex-président américain devrait revenir dans la capitale américaine pour reprendre le pouvoir. Cette date n'est pas choisie au hasard puisque, toujours selon cette théorie complotiste, elle marque l'investiture du dernier président légitime des Etats-Unis.
Ainsi, QAnon explique qu'une loi secrète a été votée en 1871, ayant pour but d'abolir la nation américaine. Tous les chefs d'Etat qui ont succédé à Ulysse Grant, 18e président des Etats-Unis à cette période, seraient donc totalement illégitimes. La suite «logique» selon eux est donc la venue de Donald Trump pour sa cérémonie d'investiture en tant que 19e président.
Le Congrès repousse une session
Les forces fédérales estiment que les plans d'attaques d'une milice armée interceptés par les agences de renseignements ont peu de chance d'être mis en application par les groupes conspirationnistes, d'après le New York Times, mais après l'invasion du Capitole le 6 janvier dernier, les autorités ne comptent pas prendre cette menace à la légère. Pas moins de 5.000 membres de la garde nationale ont donc été dépêchés sur place et ce pendant une semaine en cas de violences.
Les autorités ont également expliqué que les menaces contre les parlementaires américains avaient largement augmenté ces derniers temps. Un contexte suffisamment pris au sérieux pour que la chambre des représentants du Congrès annule sa session du 4 mars. Le Sénat, qui discute d'amendements autour du plan de secours pour la population suite à la pandémie de coronavirus, a de son côté maintenu les débats.