Il n'avait pas parlé depuis un mois. Et pour son retour ce 28 février, Donald Trump a fait du Donald Trump. Dans un discours pour conclure la CPAC, grande messe annuelle des conservateurs, l'ancien président s'est attaqué à son successeur et a donné des indices sur son futur.
D'entrée, le républicain a promis que le mouvement entrepris en 2015 était «loin d'être terminé». «À la fin, nous gagnerons», a-t-il promis, sans pour autant annoncer officiellement sa candidature pour l'élection présidentielle de 2024. «Qui sait ? Je pourrais décider de les battre une troisième fois», a-t-il sous-entendu, refusant toujours de reconnaître sa défaite face à Joe Biden.
Mais outre son futur personnel, Donald Trump s'est également impliqué dans l'avenir du parti républicain. S'affichant comme le leader incontesté des conservateurs, Donald Trump a promis qu'il ne comptait pas créer un nouveau parti, comme des rumeurs l'annonçaient quelques semaines plus tôt.
Des divisions toujours présentes
Sans surprise, une bonne partie du discours était consacrée à des attaques contre Joe Biden. Selon lui, le président démocrate a eu «le pire premier mois» de l'histoire des Etats-Unis. Que ce soit sur le thème de l'immigration, l'énergie ou encore le coronavirus, son successeur ne trouve pas grâce à ses yeux.
À l'issue d'une litanie de mesures prises pendant son mandat, toutes présentées comme des réussites historiques, Donald Trump a expliqué que le parti républicain devait faire face avec force aux démocrates, qui dominent actuellement le Congrès et la Maison Blanche. Affichant plusieurs menaces pour l'avenir du pays, que ce soit la «cancel culture», l'immigration ou le communisme, l'ancien président a plusieurs fois fait rugir la salle.
Il n'a pas hésité à nommer tous les républicains qui ont voté contre lui lors de l'impeachment, de manière à ce que la foule les huent. De quoi mettre en évidence, à nouveau, les divisions toujours présentes au sein du parti républicain. Un chantier important pour les conservateurs, à deux ans des élections de mi-mandat qui pourraient changer le paysage politique de Washington. Reste à savoir si les candidats du mouvement «Make America Great Again» surpasseront les républicains réfractaire au milliardaire.