Un «Australian Day» à la tournure surprenante. Le 23 janvier dernier, en plein week-end de fête nationale en Australie, une quarantaine de néonazis se sont rendus à Halls Gap, un village au sud-est du pays, réputé pour ses paysages et ses randonnées.
Loin de se faire discrets, les hommes en question n'ont pas hésité à crier «white power» ou encore «Heil Hitler», d'après les passants interrogés par des médias locaux. D'après des photos retrouvées, on peut voir les concernés avec des t-shirts noirs floqués d'une croix celte blanche.
Une autre photo retrouvée par News.com.au montre les hommes, certains torses nus, devant une croix chrétienne en flamme. Un commerçant de la ville a d'ailleurs raconté au média en question que le groupe ne se cachait pas d'être «néonazi et du Ku Klux Klan». «Nous somme venus ici pour garder nos familles en sécurité et ces gens nous font ressentir le danger», a regretté l'homme interrogé.
Le renseignement en action
Les forces de l'ordre ont été contactées par des habitants, et sont venues contrôler le groupe. Une enquête a également été ouverte par la police de Victoria, l'Etat où s'est déroulé l'incident. D'après les médias australiens, les néonazis font partie du groupe nommé «National Socialist Network», qui n'hésite pas à poster des messages antisémites et racistes sur des réseaux sociaux tels que Gab.
Selon le Sydney Morning Herald, le regroupement est une preuve de plus de la montée de l'extrême droite dans le pays. L'agence de renseignements australienne, l'ASIO, a par ailleurs révélé en septembre 2020 que 40% de ses capacités étaient utilisées pour surveiller des groupes extrémistes de ce type. Un événement qui intervient alors que les mouvements suprémacistes sont de plus en plus pris pour cible par les autorités, notamment aux Etats-Unis ou encore au Canada, qui réfléchissent à placer ces groupes sur la liste des organisations terroristes.