Le Canada ne veut pas prendre de risque. Le quotidien The Star révèle ce 27 janvier que les services de renseignements du pays cherchent à catégoriser les groupes de suprémacistes blancs et de néonazis comme terroristes.
Les conséquences de cette décision ne sont pas que symboliques. Si les concernés venaient à se retrouver sur la liste des organisations terroristes, les institutions financières pourraient notamment geler leurs biens, rendre illégale toute participation ou contribution aux groupes, ou encore donner le pouvoir à la police de se saisir de leurs propriétés.
C'est notamment pour cette raison que des associations et des groupes antiracistes font pression depuis de longs mois pour obtenir cette mesure. Une volonté qui est revenue sur le devant de la scène depuis le 6 janvier, lorsque des manifestants pro-Trump, parmi lesquels des suprémacistes blancs, ont envahi le Capitole à Washington.
Les suprémacistes au côté d'Al-Qaida
Parmi les groupes qui pourraient être classés comme terroristes, l'on retrouve les Proud Boys. Cette organisation ultranationaliste, qui a acquis une notoriété médiatique avec le temps, a été créée par Gavin McInnes, qui possède la nationalité canadienne. Si le gouvernement de Justin Trudeau va dans ce sens, elle pourrait donc rejoindre Al-Qaida ou encore Daesh sur la fameuse liste noire.
La pression contre ces groupes s'accentue donc en Amérique du Nord, puisque les Etats-Unis ont publié un bulletin d'alerte antiterroriste face à des menaces à l'encontre de Joe Biden. C'était la première fois depuis la création du ministère de la Sécurité intérieure que ce procédé est utilisé pour du terrorisme intérieur.