«Vous pouvez devenir le président du climat». C'est par ces mots que Leonardo DiCaprio interpelle Joe Biden via une lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux. L'acteur demande au chef d'Etat d'agir en profondeur pour lutter contre l'urgence climatique.
«En rejoignant l'accord de Paris, vous avez mis les Etats-Unis sur le bon chemin. Mais, comme vous l'avez dit, ce n'est simplement pas assez, et nous devons faire 'tout notre possible'», écrit ainsi Leonardo DiCaprio. Le dérèglement climatique est un combat mené de longue date par le comédien, puisqu'il a notamment une fondation dédiée à cette lutte, et a notamment prononcé un discours à l'ONU pour demander plus d'action sur le sujet.
Parmi les signataires de cette lettre, l'on retrouve plusieurs célébrités et personnes influentes comme Jeff Bezos, Jane Fonda ou encore Natalie Portman. Ceux-ci se disent prêt à travailler avec Joe Biden pour réussir à inscrire la lutte contre le réchauffement climatique dans le programme de création d'emplois. Une proposition qui n'est pas anodine lorsque l'on s'adresse à Joe Biden.
Désaccords au parti démocrate
Car il est à noter que si le président américain a signé plusieurs décrets demandés par les militants écologistes depuis son arrivée au pouvoir, sa posture sur le climat ne ravit pas tous les démocrates. Une bonne partie d'entre eux, et en particulier du côté des soutiens de Bernie Sanders, espéraient que l'ancien vice-président s'engage à créer un «Green New Deal», pour axer toute la politique économique des Etats-Unis sur une transition écologique et sociale majeure. Questionné à plusieurs reprises sur le sujet pendant la campagne, il est resté ferme en assurant qu'il n'était pas d'accord avec cette idée.
Pour autant, il a présenté un programme sur le sujet, estimé à près de 2.000 milliards de dollars sur la durée de son mandat, pour créer des emplois durables à travers le pays. Près de 40% de cet argent doit être destiné aux minorités et aux peuples indigènes, plus fragiles face au réchauffement climatique. Avec sa très courte majorité au Sénat, rien n'empêche théoriquement le démocrate d'appliquer sa politique. Reste à savoir s'il ira au bout de ses promesses.