La ville de Londres a décidé jeudi de retirer deux statues qui symbolisent le rôle financier du Royaume-Uni dans l’esclavage.
«Le point de vue des membres (votants) était que le retrait et le déplacement des statues liées à l’esclavage est une étape importante dans notre cheminement vers une ville plus inclusive et diversifiée», a déclaré la cheffe politique de la ville, Catherine McGuinness, dans des propos rapportés par Reuters.
A la suite des manifestations Black Lives Matter, en 2020, un groupe de travail sur la lutte contre le racisme avait été mis en place. Il a notamment recommandé le retrait des statues de William Beckford et John Cass du Guildhall, siège de la City.
William Beckford a été maire de Londres au XVIIIe siècle et propriétaire de milliers d'esclaves, exploités dans ses plantations en Jamaïque. John Cass était, lui, membre du parlement et négociant dans le commerce transatlantique des esclaves au début des années 1700.
Les manifestations de l’an dernier ont amené les autorités britanniques à proposer des mesures pour favoriser la diversité, notamment dans le secteur financier, à prédominance blanche.
Dans ce sens, le ministre des services financiers et de la ville, John Glen, a annoncé jeudi dernier qu'une charte (Race at Work) avait été signée par 50 entreprises. Par ce texte, elles s'engagent ainsi à lutter contre les obstacles.