Vêtue de jaune, la tête coiffée d'une couronne rouge, la jeune poétesse afro-américaine Amanda Gorman a captivé le public mercredi lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, avec ses vers appelant à l'unité des Etats-Unis.
Si bien que de nombreux téléspectateurs ont décidé de se procurer ces œuvres. «Mes livres sont numéro 1 et 2 sur Amazon après une journée, s'est en effet réjouie sur Twitter la jeune femme de 22 ans. Merci beaucoup à tous de me soutenir moi et mes mots».
I AM ON THE FLOOR MY BOOKS ARE #1 & #2 ON AMAZON AFTER 1 DAY! Thank you so much to everyone for supporting me and my words. As Yeats put it: "For words alone are certain good: Sing, then"
— Amanda Gorman (@TheAmandaGorman) January 20, 2021
Originaire de Los Angeles, Amanda a récité un poème de sa composition, «The hill we climb» («La colline que nous gravissons»), une référence à la colline du Capitole, où des partisans de Donald Trump ont envahi le siège du Congrès le 6 janvier.
Son texte, qu'elle a écrit d'une traite après cet assaut meurtrier, évoque «une force qui va briser notre Nation, plutôt que la partager». «Cet effort a presque réussi/ mais si la démocratie peut-être par instant retardée, elle ne peut pas être définitivement supprimée».
D'une voix calme, elle a scandé ses rimes, en les accompagnant de mouvements graciles, ne laissant pas percer un bégaiement qui, comme Joe Biden, l'a affectée dans son enfance. Et qui l'a aussi poussée à écrire, pour compenser.
La poétesse s'est décrite comme «une fille noire maigre, descendante d'esclaves, élevée par une mère célibataire», qui se retrouve «à réciter» devant un président.