L'investiture de Joe Biden se passe aussi en ligne. Le compte @POTUS (acronyme du président des Etats-Unis) n'appartient plus à Donald Trump, mais bel et bien à son successeur. Les comptes officiels de toute l'équipe du nouveau chef d'état ont également été activés, notamment celui de la première femme vice-présidente des Etats-Unis : Kamala Harris.
Cette dernière, devenue @VP, a d'ailleurs tweeté quelques minutes seulement après avoir prêté serment, gratifiant ses abonnés d'un enthousiaste «Prête à servir». Joe Biden a lui aussi rapidement inauguré son nouveau fil : «Il n'y a pas de temps à perdre pour nous occuper des crises auxquelles nous faisons face», a-t-il écrit dans son premier tweet en tant que 46e président américain.
Ready to serve.
— Vice President Kamala Harris (@VP) January 20, 2021
There is no time to waste when it comes to tackling the crises we face. That's why today, I am heading to the Oval Office to get right to work delivering bold action and immediate relief for American families.
— President Biden (@POTUS) January 20, 2021
Jill Biden, l'épouse du nouveau chef d'Etat, s'est vue octroyer le compte @FLOTUS, en tant que Première dame des Etats-Unis. Un profil a également été créé pour le mari de Kamala Harris, Douglas Emhoff, qui s'exprimera sous @SecondGentleman.
Le compte présidentiel a été nettoyé de ses abonnés avant d'être transmis à Joe Biden. Le compteur a néanmoins rapidement grimpé jusqu'à atteindre les 3 millions au moment d'écrire ces lignes. Un chiffre bien en dessous des 88 millions d'abonnés engrangés par Donald Trump sur son compte personnel avant qu'il soit fermé, mais qui a encore le temps d'augmenter.
Un «précédent» possiblement «dangereux»
Twitter a pris une place importante au cours du précédent mandat. Donald Trump en a fait un véritable outil politique, l'utilisant pour faire des annonces, attaquer ses adversaires ou réagir à l'actualité. A tel point que le rôle du réseau social a été pointé du doigt lors de l'invasion du Capitole, le 6 janvier dernier.
En réaction, Twitter a décidé de bannir celui qui était alors chef d'Etat, faisant naître des inquiétudes sur l'apparente toute-puissance des géants du Web. Jack Dorsey, le PDG du réseau social à l'oiseau bleu, a lui-même souligné un «précédent» possiblement «dangereux» lié au «pouvoir qu'un individu ou une entreprise a sur une partie de la conversation publique mondiale».
Bien que banni, Donald Trump n'a pas totalement disparu de Twitter. En tant que 45e président des Etats-Unis, les tweets qu'il a publié durant son mandat sur le compte de la présidence peuvent désormais être retrouvés sur @POTUS45. Joe Biden a donc le champ libre sur @POTUS, reste à savoir s'il sera aussi prolifique que son prédecesseur.