Faut-il craindre de nouveaux débordements d'ampleur ? C'est la question qui anime les forces de l'ordre et les responsables politiques de Washington D.C. à une semaine de l'investiture de Joe Biden, le 20 janvier prochain. Celle-ci se fera sur les marches du Capitole, envahit par des manifestants pro-Trump le 6 janvier dernier.
Le tout se tiendra dans un climat très particulier, avec de nombreux regards tournés vers les policiers. Deux agents du Capitole ont été suspendus et dix sont actuellement sous enquête pour avoir éventuellement joué un rôle dans l'émeute au Congrès. Un autre, Howard Liebengood, présent le 6 janvier, s'est suicidé quelques jours après les faits, sans que l'on sache assurément si sa mort est liée à l'envahissement du Capitole. Enfin, Brian Sicknick, un agent, a perdu la vie pendant l'attaque.
Cela pourrait augmenter la crispation des forces de l'ordre au moment de faire face à de nouveaux individus violents le 20 janvier prochain. Car si Donald Trump ne sera pas présent à la cérémonie, et qu'il ne devrait donc pas prononcer de discours public, certains de ses supporters prévoient déjà de se rendre sur place en amont de l'investiture. D'après ABCNews, le FBI s'inquiète d'ores et déjà de manifestations armées dans la capitale le 16 janvier prochain. Jusqu'à 15.000 membres de la garde nationale pourraient d'ailleurs être déployés pour assurer la sécurité.
Mais ce n'est pas tout. D'après des renseignements du FBI, des contestataires comptent organiser des manifestations armées devant les capitoles des 50 Etats du pays. ABCNews explique que les agences des forces de l'ordre locales ont été conseillées d'augmenter leur surveillance dans les jours qui viennent. Interrogé sur la question par des journalistes ce 11 janvier, Joe Biden a assuré qu'il n'avait «pas peur de prêter serment» dans ces conditions.
Les enquêtes concernant les manifestants les plus violents le 6 janvier dernier continuent pendant ce temps. En effet, des dizaines de personnes ont d'ores et déjà été appréhendées par la police, dont un homme originaire d'Alabama qui s'est rendu à Washington avec un pick-up contenant 11 cocktails molotov, un fusil d'assaut et trois pistolets.